La #bullothérapie
Définition : emploi thérapeutique de l'atmosphère mis en bulles.
Plastique à bulles, petit bonheur des moments perdus. Avec toi, je m’applique, j’oublie les contours du monde et je vogue vers des ailleurs, des pensées plus belles, plus jaunes, mieux que roses.
Une bulle, une idée. L’air est affranchi, enfin. Je suis une perceuse de gangue, une franchisseuse d’obstacles en polyéthylène. L’envers de l’endroit vaut bien le recto en berne de verso, non ?
Marrez-vous ! L’idée est dans l’air. Dans l’air qui s’évade, qui s’élève et tourbillonne autour de mes sens affolés. Je ne me sens plus ! L’ivresse du plastique à bulles.
L’artiste ne connaît ce qu’il manque. Le créateur (pas toujours un synonyme) a de beaux jours qui l’attendent, lui et sa gueule d’atmosphère libéré. Mais Arletty… Oui, Arletty seule sait ce qu’il en est réellement. Ce n’était pas le pont des Arts, pas plus que les Beaux-Arts, ça faisait plutôt dans la passe, service mac compris, mais ça connaissait la vie, et ça anticipait gravement sur les mérites du plastique à bulles ! Rendez-vous compte...
Plastique à bulles, petit bonheur des moments perdus. Avec toi, je m’applique, j’oublie les contours du monde et je vogue vers des ailleurs, des pensées plus belles, plus jaunes, mieux que roses.
Une bulle, une idée. L’air est affranchi, enfin. Je suis une perceuse de gangue, une franchisseuse d’obstacles en polyéthylène. L’envers de l’endroit vaut bien le recto en berne de verso, non ?
Marrez-vous ! L’idée est dans l’air. Dans l’air qui s’évade, qui s’élève et tourbillonne autour de mes sens affolés. Je ne me sens plus ! L’ivresse du plastique à bulles.
L’artiste ne connaît ce qu’il manque. Le créateur (pas toujours un synonyme) a de beaux jours qui l’attendent, lui et sa gueule d’atmosphère libéré. Mais Arletty… Oui, Arletty seule sait ce qu’il en est réellement. Ce n’était pas le pont des Arts, pas plus que les Beaux-Arts, ça faisait plutôt dans la passe, service mac compris, mais ça connaissait la vie, et ça anticipait gravement sur les mérites du plastique à bulles ! Rendez-vous compte...
Quand même !
J’aime les mots qui ont de l’avenir, et vous ? Ceux-là, en tout cas, ignoraient leur devenir.
De l’Hôtel du Nord au plastique à bulles : quel pont, mes enfants ! Je mérite le piquet. Je ne m’y rendrai pas, cependant. Mon âge a – presque – toutes les permissions ; c’est un avantage. Au coin, le piquet, et que l’on n’en parle plus !
Plastique bullé, donc. Et délivrance, partance. Essayez, voyons ! Permettez à cette folie sage de s’immiscer dans vos vies. Chaque appartement, studio, maison renferme du film à bulles. Débusquez-le ! Emparez-vous en ! Cela fait, installez-vous confortablement dans votre coin d’amour. Silence ! L’heure qui suit est à vous, prenez-la !
Tout doux. Faites délicatement rouler la première bulle sous vos doigts, tâtez-la lentement. C’est bon, c’est tendre, c’est tiède. La détente s’infiltre.
Patience, application, concentration seront votre premier apprentissage ; une aubaine en ce monde de fous ! Attendez-vous à de grands changements, de bons changements.
Procédez avec méthode, sans hâte – le plaisir en serait gâché autrement. Les débutants avanceront en ligne ou en carré. Les plus hardis attaqueront le triangle.
Quelques centaines de bulles plus tard viendra l’oubli : l’oubli de vous-même, de vos soucis quotidiens, du temps qu’il fait et même, de l’âge du capitaine ! Le précieux « lâcher prise ». Votre esprit sera blanc, vierge, tel un champ au dodo.
C’est alors que votre champ verra poindre la raiponce, le miroir de Vénus et la centaurée : des idées nouvelles surgiront, des solutions inattendues, voire une certaine relativité de vos problèmes.
Permettez-moi un dernier conseil, et non des moindres. N’usez que du film bullé en votre possession. En acheter équivaudrait à un acte volontaire de destruction de la planète, n’est-ce pas?
On l'aime trop pour ça...